ALIMENTATION RICHE EN SUCRE, EN ROUTE VERS LA SURCHARGE PONDÉRALE ET L’OBÉSITÉ
Cet article est le premier d'une série dédiée à notre consommation de sucre et à ses conséquences sur notre Santé. Notre alimentation trop souvent riche en glucides entraîne une augmentation du tissu adipeux plus ou moins rapide pouvant aboutir à l'obésité.
SUCRES ET TRIGLYCÉRIDES, CE QUE L’ON NE VOUS A PAS DIT !
Le foie est capable de stocker entre 70 et 100 grammes de sucre au quotidien sous forme de glycogène. Cela équivaut à un jus de 7 oranges ou 220 grammes de riz ou une baguette et demie de pain blanc. En fonction de l’activité physique, 400 autres grammes de glycogène peuvent être stockés au niveau du tissu musculaire. Au-delà, le foie transforme l’excédent de sucre en graisses sous forme de « triglycérides » et les stocke au niveau du tissu adipeux. Cela entraine une surcharge importante de son travail qui est déjà considérable. Le foie a de multiples fonctions comme celui de filtrer et épurer le sang, de transformer et stocker les substances absorbées par le tube digestif, de dégrader les substances toxiques comme les médicaments, de fabriquer la plupart des protéines du sang, de produire la bile…
Ainsi, un taux aux analyses sanguines élevé en triglycérides peut aussi bien refléter une consommation excessive en graisses qu’en sucres. Cependant, on fait rarement le lien entre sucres et triglycérides. On pense toujours à une consommation excessive en graisses par notre alimentation. Celles-ci sont considérées comme l’ennemi de la Santé, notamment au niveau cardio-vasculaire. Pourtant, le système nerveux, les membranes de toutes les cellules du corps, les vitamines A, D, E et K, certaines hormones et neurotransmetteurs sont constitués de graisses. Il n’existerait pas de cellules sans lipides.
Cette « diabolisation » des graisses et, en particulier du cholestérol, s’est accentuée avec l’analyse des plaques d’athérome dans lesquelles on retrouve du cholestérol et la découverte et la commercialisation des statines à la fin des années 1980. Ce médicament permet d’abaisser le taux de cholestérol sanguin mis en cause dans les pathologies cardio-vasculaires. Ce type de pathologies est la première cause de mortalité dans le monde. Le marché des anti-cholestérols est, à l’heure actuelle, l’un des plus porteur de l'industrie pharmaceutique. Son marché est estimé à 30 milliards d’euros pour l’année 2013.
Cependant, le cholestérol est fondamental à la synthèse de vitamine D, d’hormones sexuelles et stéroïdiennes et des acides biliaires permettant la bonne digestion des graisses. Est-ce que ce matériel de construction fondamental au bon fonctionnement de notre organisme peut-être si nuisible à notre Santé ? Cela fera l’objet d’un prochain article.
SURCONSOMMATION DE SUCRES DANS NOTRE SOCIÉTÉ DITE MODERNE
On estime la consommation en sucres raffinés à 1 kg par personne et par an en 1850 contre 35 kg de nos jours soit 96 grammes par jour. Cela ne prend pas en compte les sucres présents dans les autres aliments constituants nos repas comme ceux présents dans les aliments issus de l'industrie agroalimentaire et dans les légumineuses, les céréales, les féculents, les légumes racines, les fruits... On parle souvent de sucre lent et de sucre rapide. Cependant, la seule différence entre les 2 est sa vitesse d’absorption au niveau de l’intestin grêle. Les sucres rapides vont provoquer un pic d’insuline supérieur à celui des sucres lents. Cela aura une incidence sur les organes comme le pancréas et le foie. Mais, pour finir, la quantité de sucres ingérés est la même dans les 2 cas.
L’estimation de la consommation en sucres raffinés par jour et par personne constitue à elle seule la valeur maximale que le foie peut stocker au quotidien. A cela, doivent être ajoutées toutes les sources de glucides auxquelles on ne pense pas comme ceux provenant du riz, des pâtes, du pain, des pommes de terre, des carottes, des fruits, des sodas… Pour simplifier, il s’agit de tout ce qui n’est pas une protéine animale, une graine ou un fruit oléagineux ou un légume vert. Par exemple, une baguette de pain blanc contient l'équivalent de 20 à 25 morceaux de sucre, soit 57 grammes de sucre.
Il n’est donc pas étonnant de voir son tissu adipeux augmenté au fur et à mesure que les années passent et cela d’autant plus que notre métabolisme basal diminue avec l’âge au même titre que nos activités physiques. Pour rester au même poids, il faudrait donc progressivement diminuer nos apports caloriques à partir de l’âge de 40 ans et maintenir une activité physique régulière.
SUCRES ET DÉVELOPPEMENT DU TISSU ADIPEUX, EN ROUTE VERS LA SURCHARGE PONDÉRALE ET L’OBÉSITÉ
Le tissu adipeux est un des tissus conjonctifs du corps. Il va se développer essentiellement en sous cutané et en intra abdominale au niveau des viscères. Une accumulation excessive du tissu adipeux est à l’origine de l’obésité et représente un danger pour la santé. En 2015, en France, 54 % des hommes et 44 % des femmes sont en surcharge pondérale avec un IMC ≥25. Parmi eux, 37 % sont en surpoids et 17 % des adultes souffrent d'obésité.
En fonction de sa localisation, on distingue l'obésité gynoïde ou glutéofémorale de l'obésité androïde ou abdominale ou viscérale.
Le tissu adipeux dans l’obésité gynoïde est principalement localisé au niveau des fesses, hanches et cuisses. Pour diminuer ce tissu, il faudra régler son alimentation, augmenter son activité physique et, idéalement, pratiquer régulièrement sur ces zones un palper rouler mécanique comme le permettent les machines développées par la société LPG. Cette forme d’obésité est considérée comme bénigne.
L’obésité androïde est considérée comme la plus délétère pour la santé. Elle comprend l'augmentation du tissu adipeux abdominal sous-cutané, mais également l'augmentation du tissu adipeux viscéral intra-abdominal. L'accumulation de cette graisse intra-abdominale est considérée comme un facteur de risque métabolique et cardiovasculaire et de prédiction de survenue d'un diabète et/ou d'une dyslipidémie. Ce type d’obésité constitue une obésité « à risque » uniquement par l'intermédiaire de cette graisse viscérale intra-abdominale.
Ainsi, on peut observer une accumulation de graisse autour des cellules du foie comme c’est le cas dans la stéatose hépatique ou foie gras visible à l’échographie. Rappelons que les oies et les canards sont gavés au maïs afin de développer des foies gras. Cette céréale est riche en glucides et pauvre en lipides. De très nombreuses stéatoses sont donc dues à notre alimentation très riche en sucre, raffiné ou non. Les moyens d’agir sur cette surcharge pondérale présentant des risques pour notre santé se font uniquement par un réglage alimentaire à basse teneur en glucides (cf article "L’ALIMENTATION, RÈGLES DE BASES POUR BIEN S’ALIMENTER : seconde partie") et par une augmentation des dépenses via la pratique d’activités physiques adaptées.
En cas de troubles digestifs, d’un taux élevé en triglycérides ou en cholestérol, pensez à prendre rendez-vous à mon cabinet via doctolib.fr
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